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Over land and sea...

Mercredi 19 mars 2014 à 17:27

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Je veux me souvenir de ça. Ce sentiment. Le fixer. Me construire autour. Rester assise sur la montagne, face au vent. Marcher dans le printemps qui s'installe. Et vivre, à l'intérieur. Sentir l'odeur du fuel et du bois coupé. Me souvenir de la lumière et des nuages. Du calme.

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Il y a des endroits, comme ça.

Jeudi 20 février 2014 à 20:05

"Like a summer rose, I'm a victim of the fall but I'm soon returning."

J'ai souvent été à la place d'une autre.

Il y eu toute cette période durant laquelle j'avais en horreur mon dos. Ce qu'il me faisait vivre. La douleur. La souffrance que c'était pour lui de me porter. Désormais, c'est mon ventre. Mes tripes. En horreur.

J'avance à tâtons. Moi non plus, je ne sais pas ce qui me gène. Ce qui m'empêche de dormir sans serrer les dents.

Parce que, Les Mots pour le dire, Marie Cardinal, quand elle saigne, tu saignes avec elle. L'Evènement, Annie Ernaux, son avortement illégal, tu en pleures.

Une question qui m'habitera toujours : comment un vide, un manque peut-il se loger dans la poitrine et s'y serrer si fort? Respire.

“Méfiez-vous, la vie est si courte dans sa partie active. Et il faut accumuler les souvenirs pour les vieux jours.” Merci, papi, de me faire pleurer et rire avec chacune de tes lettres.
 
[ Morning Yearning - Ben Harper ]

Samedi 15 février 2014 à 13:00

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"Faut pas attendre, faut pas attendre qu'il soit trop tard pour dire qu'on tient aux autres, qu'on a b'soin d'eux, qu'on plongerait d'vant les balles rien qu'pour eux, qu'on sera toujours là. Faut s'dire la vérité, faut oser s'avouer les choses importantes. Faut s'dire les mots qui font barrage, qui donnent du courage quand il y a du blizzard."
 
[ Haut les cœurs - Fauve ]

Jeudi 6 février 2014 à 19:27

Pour ceux qui viennent ici pour avoir des nouvelles, c'est pas très fourni dernièrement. Je vais essayer de me rattraper, là. A part la fatigue, à cause d'un manque de sommeil évident, tout va bien.
Reprise intense avec des deadlines plus tôt qu'au premier semestre. Toujours un module de traduction et deux nouveaux modules on ne peut plus intéressants. Mothers and daughters in women's writings et Four women writers of the 20th century. Annie Ernaux, Simone de Beauvoir, Assia Djebar, Marguerite Duras, Marguerite Yourcenar, Nathalie Sarraute, Marie Nimier. Et surtout, Marie Cardinal, Les Mots pour le dire. L'exemple même de ce qui me fait aimer la littérature. Et toujours Gide, qui prend beaucoup de place dans mes pensées. De plus en plus précisément d'ailleurs : éthique et esthétique dans les écrits de Gide. Semblerait-il.
Décision de rester un an de plus, prise. Une année de Master of Arts, Modern French Studies. Et pourquoi pas en profiter pour faire mon mémoire de master sur la littérature féminine. Puisque ce n'est pas ce qu'il y a de plus en vogue à l'université française. Et puis, du coup, recherche d'une maison pour l'année prochaine.
Finalement, pas grand chose d'autre à ajouter, toujours la lecture, le sport, la musique. Un concert dans deux semaines, Benjamin Britten. Toujours les über housemates et les amis chéris. Et ma lady C, d'amour.
En somme, le mois de coupure paraît déjà loin. Et, quand même, vivement le printemps, là.

Jeudi 6 février 2014 à 18:05

Tu connais le trop-plein? Quand ça bouillonne, que tu voudrais que ça déborde. Mais ça sort pas, la pression monte, c'est tout. Rien ne s'évacue. Tu encaisses. C'est tout. T'es pas indispensable, qu'est-ce que tu crois? Ça bouillonne. Tu cloisonnes tout, tu bouches toutes les sorties et tu souris. C'est tout. Tu ne mérites pas ce que tu demandes, qu'est-ce que tu crois? Tu n'es rien, c'est tout. Finalement ça n'a pas changé ça. Tu connais, tu es habituée. Tu t'y complais même. Alors arrête. Arrête ça, arrête tout. Arrête d'attendre, de réclamer. Arrête de vivre à travers tout ça. Tu sais qu'il y a un truc, tu le sais. Sinon pourquoi le vide, à cinq heures du mat', tous les jours. Oublie, ignore le bouillonnement. C'est tout. Tu ne vis pas, tu n'es rien. Tu oublies, tu ignores. C'est tout. Pourquoi tu crois que tu te gaves, que tu dépenses, que tu danses, que tu bois, que tu veux pas dormir seule, que tu ris, que tu te jettes là-dedans? Tu combles, c'est tout. Ta tête tourne, ton corps te supplie. Arrête. C'est tout. C'est le vide qui te réveille. Mais tu peux pas bouger, tu peux pas sortir de là. Même si tu sais. Tu sais très bien. Tu oublies, tu ignores. Et tu fonces. C'est plus facile. Tu connais ce moment où tu te détestes? Il est là ce moment où tu te détestes. Tu ravales ta dignité et tu coures. Tu fonces. Vers la haine de soi.

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