fools-and-kings

"Faut pas attendre, faut pas attendre qu'il soit trop tard pour dire qu'on tient aux autres, qu'on a b'soin d'eux, qu'on plongerait d'vant les balles rien qu'pour eux, qu'on sera toujours là. Faut s'dire la vérité, faut oser s'avouer les choses importantes. Faut s'dire les mots qui font barrage, qui donnent du courage quand il y a du blizzard."
 

Cette chanson m'envole le cœur. "High in the sky up above" Les mouvements du cœur. Littéralement, là. Dans la poitrine, qui se sert. Comme pour prévenir. Le besoin, le désir de bouger, d'extraire les mots, de là. Les manques, les envies, les sentiments, les émotions, tous mélangés, en tension. Là, dans la poitrine. L'énergie. La sensibilité, leur excès. Mais rien de précis, pas de mots. "Could there be ways to reveal in a phrase how I feel" Du flou, dans une bulle. La protéger. Un endroit où se retrouver, où puiser les mots, la voix, les mouvements. Du calme pour utiliser cette instabilité. S'en nourrir.

Je ne veux pas penser aux possibilités. Je veux vivre. Je ne demande rien d'autre. Sans décisions. "I'm not ready to fight." Idéaliste, je sais. Et après? J'aimerais accepter la réalité. I wish I could. Je complique tout. Alors je parle, j'essaie de me convaincre. Et j'y crois.Tant pis pour le ridicule et la naïveté. Childish. Je suis une enfant, je fais des caprices."I'm not ready to reach there." Et je n'ai aucune excuse pour cela.
 

C'est comme avoir la tête sous l'eau. Plus de repères. Le haut du bas... La directions à prendre. L'esprit perdu et la sensation de bien-être, envahissante. En alternance avec les doutes. Haut ou bas? Whatever. Se laisser porter par le courant, un instant ; puis tenter de refaire surface. Toujours ballotée, entre deux eaux, emportée par le courant. "Ça tangue et tu t'en veux." Et les décisions, en suspens. Se laisser porter ; sentir l'eau, partout, tout autour, obsédante. Se rendre ; ne plus tenter d'y voir clair.
 

J'ai l'impression qu'on ne se connait plus. J'avais l'impression que rien ne pourrait changer cette relation. Mais le temps, les expériences changent nos cœurs, nos envies, nos besoins. "You would never know, I would never show..." Cette chansons, notre amitié. Je les ai toujours liées. Il ne me reste que ma déception. "What I feel, what I need from you." Et ta lettre. J'ai l'impression de ne t'avoir jamais connue. Peut-être n'ai-je qu'imaginé ce que l'on partageait. La seule explication, il me semble. "Je vais faire des efforts", tu disais. Non, je ne pense pas qu'une réelle affection en demande. Tellement différentes après tout. Et pourtant, j'aurais tout donné pour que tu me prennes dans tes bras. Une fois. Prouver que l'amitié n'est pas que des mots.